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Détention du Lonko Llanquileo et de sa sœur durant un ratissage de la commune de Rucañancu

31 Aout 2007

http://www.mapuches.org/info/llanquileo310807.html

Dans la nuit du 31 août environ 300 effectifs de police ont envahi la commune de Rucañancu, voisine de la commune de Contulmo, sur les rives du lac Lleu Lleu. Durant cette opération a été détenu le lonko de la communauté Iván Llanquileo et sa soeur Maria. Des sources proches de la communauté et l'association des familles de prisonniers politiques de la Coordinadora Arauco Malleco, dénoncent un montage de la police qui aurait déposé des armes dans la communauté pour en justifier l'invasion.

Cette communauté, qui exerce un control territorial sur des terrains récupérés à l'entreprise forestière Arauco depuis dix ans, est la plus affectée par les projets miniers qui vont s'initier dans la région et a manifesté son refus de ce projet depuis 2003. L'entrepreneur Jaime Troncoso Sáez prétend extraire du scandium à Rucañancu, et Leonardo Farkas Klein de la compagnie minière Santa Barbara attend, pour sa part, que lui soient concédées des demandes d'exploitation sur 70 000 hectares de la cordillère de Nahuelbuta, dans le secteur oriental du lac Leu Lleu, région de Carahue.

Curieusement la zone où se produisent ces incidents est classée “zone de protection Indigène” en accord avec l'actuelle législation. Sur celle-ci ne devraient pas se développer des projets qui puissent affecter la qualité de l'environnement, ni son paysage idyllique. Le maire de Tirua Adolfo Millabur a manifesté à de nombreuses reprises son rejet de cette initiative minière.

Les détenus durant cette opération policière sont frères de José Llanquileo, ex porte parole de la CAM, détenu à la prison de Traiguen.

María Llanquileo est chef de famille et mère de trois petits enfants de 12, 5 et 1 ans, pour sa part le lonko Iván Llanquileo (35 ans) a trois enfants, la plus petite Relmu, est âgée de quatre mois.

Source argenpress info

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17 août 2007

Détention de Jaime Huenchullan et perquisition de la communauté de Temucuicui

Aujourd'hui 17 août 2007, vers 15 heures la communauté Mapuche de Temucuicui, commune de Ercilla a été violemment envahie par les forces de police, durant cette opération a été détenu Jaime Huenchullan. Dans un communiqué la communauté déclare :

“Nous voulons exprimer notre solidarité et notre appui, face à cette nouvelle violation des droits de l'homme et de notre peuple, de la part de l'institution policière qui défend les intérêts du latifundiste RENE URBAN du domaine Monténégro, voisin de la communauté qui a été envahie avec toute la violence qui peut s'exercer dans ce type d'opérations policières, violence qui s'exerce systématiquement contre les communautés mapuches… comme tout le monde, aujourd'hui, le sait …… » “Nous lançons un appel urgent aux organisations sociales et politiques et en particulier aux organisations de droits de l'homme pour qu'elles se prononcent publiquement, qu'elles appuient et se déclarent solidaires de nos frères qui subissent la violence et la répression systématique de la part de l'état chilien, qui loin d'appliquer les résolutions du Comité des droits de l'homme de l'ONU, s'en prend aux mapuches, comme le démontre les innombrables procès qui sont en cours dans la région de l'Araucanie, le nombre croissant de prisonniers politiques mapuches inculpés, détenus ou assigné à résidence et contre lesquels s'exerce toute la rigueur de la loi, les procès qui se soldent par des condamnations de longue durée et où l'à priori d'innocence est systématiquement bafoué tout comme l'égalité face à la loi….. »
Source communauté Temucuicui

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7 août 2007

15 jours de grève de la faim et de la soif de Luisa et Juana Calfunao Extraits de la lettre ouverte rédigée par les sœurs Calfunao Paillalef

« ….. Depuis le 7 août 2007 ma soeur Luisa Calfunao et moi même avons pris la décision de nous mettre en grève de la faim et de la soif, et nous en avons informé les autorités régionales et nationales par l'intermédiaire de la gendarmerie, du ministre de la justice et des tribunaux de la neuvième région. Nous avons pris cette décision considérant l'absence de volonté politique de l'état chilien quant à reconnaître les droits des peuples et des territoires mapuches et parce que le programme gouvernemental ne compte pas ratifier l'article 169 de l'OIT, bien que la présidente l'ai promis durant sa campagne électorale… »

La lettre ouverte dénonce de plus l'attitude constante de négation de l'état chilien en ce qui concerne les recommandations de l'ONU, et le fait qu'au contraire la persécution constante des leaders mapuches s'intensifie.

Se referant à son cas spécifique Juana Calfunao explique que les juges demandent l'application de peines allant de 17 à 11 ans de prison, quand «d'autre part aucune sanction n'a été prise contre les assassins d'Alex Lemun». Pour ce qui concerne sa famille la lettre rappelle que la quasi totalité des membres de sa famille sont incarcérés ou recherchés, que son fils est incarcéré à la prison de haute sécurité de Santiago, et qu'il a subit des tortures. La lettre se termine par une critique à l'état chilien qui nie la condition de prisonniers politiques aux mapuches incarcérés.

Source blog Juana Calfunao

Source: A pata pela

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