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Communiqué de Presse

septembre, 2002

Les Mapuches s’opposent à l’accord entre l’Union Européenne et le Chili

La signature de "l’Accord d’Association" entre l’Union Européenne (UE) et le Chili, rencontre une forte opposition de la part des organisations du Peuple Mapuche basées en Europe.

Les organisations mapuches de Hollande, Belgique, Suède et Royaume Unis, débutent aujourd’hui une campagne contre la ratification de l’Accord d’Association entre l’ Union Européenne et le Chili. Dans se but, à commencé la diffusion de lettres et de documents d’information aux parlementaires des parlements nationaux des pays membres de l’Union Européenne, ainsi qu’aux membres du Parlement Européen. Dans le document envoyé aux parlementaires Européens, les mapuches expriment leurs profondes préoccupations pour les effets qui seront occasionnés par la mise en œuvre de l’accord de libre commerce avec le Chili pour l’existence et le développement des communautés indigènes.

Les mapuches argumentent que le Chili n’offre pas de garanties pour la mise en œuvre d’un développement soutenable. Ils font apparaître que l’augmentation des activités commerciales de la part des investisseurs et entreprises multinationales, aura pour conséquences l’exploitation incontrôlée des ressources naturelles dans le territoire ancestral de la Nation Mapuche. Dans la lettre ils donnent à connaître que le manque de politique de protection des forêts natives et du milieu ambiant a produit une détérioration alarmante de l’écosystème et de la biodiversité du territoire ancestral mapuche. Ils dénoncent également que l’exécution de la totalité des projets d’infrastructures qui sont mis en œuvre en territoire indigène, s’effectuent sans le consentement des communautés indigènes qui sont affectées ; constatant que dans la majorité des cas l'exécution des dit projets contrevient à la réglementation en vigueur sur le respect des droits des peuples indigènes. Les mapuches attirent l'attention des europarlementaires que la mise en œuvre du dit accord, dans les circonstances actuelles, enfreint les normes et principes éthiques énoncés par l'Union Européenne, situation qui doit être considérée comme condition élémentaire au moment de fomenter l'échange commercial avec les pays en voie de développement. En particulier nous sommes préoccupé, dit le document, par le fait que l'on n'ait pas considéré les respects des droits de l'homme, le développement soutenable, la politique du milieu ambiant et le respect des droits des peuples indigènes, tant dans la perspective des accords et normes établis par l' Union Européenne ainsi que par l'ONU et les autres organismes internationaux.

Dans la lettre aux parlementaires européens, les mapuches sollicitent que, avant la ratification de "l'accord d'association Union Européenne – Chili", soit envoyée une mission au Chili pour investiguer les dénonciations des organisations indigènes, qui sont détaillées dans la lettre ouverte envoyée aux parlementaires européens. D'autre part, dans une lettre envoyée aux organisations non gouvernementale, les organisations mapuches leurs demandes de se solidariser avec le peuple mapuche. Dans cette lettre, ils informent que : "la population enregistre les plus hauts indices de mortalité infantile, désoccupation et alphabétisme. L'espérance de vie est de 10 ans inférieure au reste de la population chilienne. La discrimination raciale et l'intolérance sont une réalité quotidienne. L'usurpation de terres mapuches par l'Etat et les particuliers continue sans solution".

Dans des documents annexes, les organisations mapuches détaillent la violation des droits de l'homme et des libertés fondamentales des peuples indigènes ; notamment lors de la détention indiscriminée de femmes, vieillards et enfants et l'existence d'un nombre croissant de prisonniers politiques, dont certain sont actuellement en grève de la faim pour protester contre des charges et des délits qu'ils n'ont pas commis. Ils attirent l'attention que le système judiciaire chilien n'offre aucune garantie pour un jugement juste et impartial aux membres des communautés et dirigeants politiques qui sont soumis à des procès dans des tribunaux militaires et sous des lois introduites durant la dictature du Général Pinochet.

Après 12 ans de démocratie, le Gouvernement actuel se refuse à ratifier la Convention 169 sur les Peuples Indigènes et Tribunaux de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) de 1989. De même le Sénat chilien vient juste de rejeter la reconnaissance constitutionnelle des peuples indigènes, mettant ainsi en évidence le manque de volonté politique pour solutionner un conflit en plein développement dans le Cône sud de l'Amérique.

Pour plus d'informations consultez nos pages Web ou contacter à :

Jorge Calbucura
Mapuche Documentation Center, Ñuke Mapu
Department of Sociology
Uppsala University
P.O. Box 821
S-751 08 Uppsala, Sweden
Tel: +46 (18) 471 15 04
Fax: +46 (18) 471 11 70
e-mail: jorge.calbucura@soc.uu.se
http://www.soc.uu.se/mapuche

Reynaldo Mariqueo
Mapuche International Link
6 Lodge Street,
Bristol. BS1 5LR, UK.
Tel/Fax +44-117-927 9391
e-mail: mil@mapulink.org
http://www.mapuche-nation.org

Gaston Lion
Committee for Indian of The Armericas (Belgium)
Rue du Fond des Cuves 19,
B-5190 Jemeppe sur Sambre,
Belgium.
Tel/Fax: +32-71-785652
E- mail: gaston.lion@skynet.be
http://users.skynet.be/reino-del-mapu


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