L’ONG Auspice Stella, l’autre visage du royaume d’Araucanie

Publié le 25/08/2014 - par

Derrière le folklore de la monarchie, existe une organisation qui défend les indiens mapuches à l’ONU..

L’ONG Auspice Stella, l’autre visage du royaume d’Araucanie

La dernière assemblée générale d’Auspice Stella a eu lieu samedi à Tourtoirac.

© Photo arnaud loth

Le plus difficile quand on s'intéresse au royaume d'Araucanie, c'est de distinguer, derrière la monarchie d'opérette, la défense des intérêts mapuches.

Il faut dire que l'on s'intéresse surtout à Araucanie pour son histoire un peu folle, indissociable de celle d'Orélie-Antoine de Tounens, un aventurier périgordin qui, en 1860, fut couronné roi par les habitants de ce royaume alors tout juste fondé, les indiens mapuches. Ce peuple dont les terres sont à cheval entre le Chili et l'Argentine voyait en lui un soutien de poids dans sa lutte pour obtenir l'autonomie.

Visibilité et crédibilité

Aujourd'hui, ce royaume n'est plus qu'un souvenir historique, mais la monarchie a survécu, du moins dans ce qu'elle a de folklorique. Et depuis le décès, en janvier, du prince Philippe Boiry, très lointain descendant de l'aventurier périgordin qui vivait à Chourgnac-d'Ans, près de Toutoirac, les querelles de succession s'y multiplient, amusant souvent le public.

Mais sans le folklore de cette monarchie d'Araucanie, parlerait-on des indiens mapuches en terre périgourdine ? Pas si sûr…

« Il avait 150 ans d'avance sur l'ONU », a dit un jour feu le prince Philippe 1er d'Araucanie à propos de l'aide autrefois apportée par Antoine de Tounens au combat des indiens mapuches pour exister. Une mission de promotion aujourd'hui assurée par l'ONG Auspice Stella, dirigée par la Maison royale d'Araucanie. « Il n'y a pas de dichotomie entre le royaume et Auspice Stella: la monarchie n'est là que pour promouvoir l'identité et les revendications des indens mapuches », explique le service communication du royaume.

Depuis le 21 mai 2013, Auspice stella dispose d'un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc) et possède, en la personne de Reynaldo Mariqueo un représentant auprès dudit conseil. Ainsi, l'ONG peut porter devant l'ONU les revendications des indiens mapuches. Reynaldo Mariqueo est intervenu auprès du Conseil des Droits de l'Homme en juin dernier.

Début 2013, la repression violente de la police contre les mapuches avait placé la question du statut de la tribu au cœur de l'élection présidentielle chilienne.

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Source: © www.sudouest.fr

 

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