ZNet
LATIN AMERICA
Le Peuple oublié d’argentine
Par Ann Scholl et Facundo Arrizabalaga – 22 janvier
2004
Monica Romero ce rappel comment en 1964, sa famille et ses voisins
ont été expulsés de leurs fermes et leurs
maisons brûlées par Patrón Costa pour faire
de la place aux plantations de sucre et aux raffineries. Sans terre,
sa famille ne pouvait plus cultiver des pommes de terre, des courges
et du maïs et leur seul choix était d’accepter
le travail du nouveau propriétaire. Cinquante familles sont
logées dans une grange et sont rémunérées
avec des bons, utilisable uniquement dans le petit magasin appartenant á la
même entreprise. Aujourd’hui, la terre appartient á une
entreprise Américaine Seabord Corporation. (1) Lorsque Seabord
a acheté la propriété en 1996, Ils ont viré les
6000 travailleurs et les ont remplacés par des machines.
Les travailleurs ont du quitter la campagne pour la ville. Monica
raconte comment sa Estación El Tabacal Guarani community
est typique de beaucoup de communauté indigène qui
vivent dans la région de Saita au nord de l’Argentine.
Les entreprises de pétrole, comme British Petroleum et Tecpetrol
et les entreprises agricoles comme Seabord ont acheté la
terre, détruit les forêts, la nature pour des plantations
de sucre, de soja génétiquement modifié et
ont expulsé les indigènes. Le 10 septembre 2003,
70 membres de la communauté de Monica ont décidé de
réclamer leur terre. Ecrasé par la pauvreté de
la ville, ils veulent récupérer la terre qui leur
appartient. (2)
A l’extrême sud de la Patagonie, la communauté Mapuche
fait face á la même situation désespérée.
En 1997, Benetton a acheté des terres en Patagonie de la
British Compania Tierras del Sur Argentina S.A.pour 50 millions
de dollars. La communauté Mapuche a vécu sur ses
terres depuis près de 13000 ans. Benetton est maintenant
propriétaire de 900 000 hectares de la Patagonie et est
le plus grand propriétaire en Argentine. La multinationales
a entouré leur propriété de clôture.
Maintenant, Dona Calendaria, 85 ans, doit passer par-dessus les
clôtures pour aller chercher de l’eau au seul point
d’eau de la région. La communauté doit également
demander la permission á Benetton de pêcher dans la
rivière. Par la suite, l’entreprise a expulsé les
familles Mapuche. Motivé par les épreuves économiques
la famille Curiñanco laisse leur travail mal payé dans
la ville d’Esquel afin de retourner sur une petite parcelle
de terre située au devant la propriété de
Benetton afin de recommencer á cultiver. L’entreprise
Benetton soutien que la terre leur appartient. Les autorités
locales ont également expulsé 8 familles Mapuche
dont Dona Calendaria de leur village de Leleque afin de créer
un site d’attraction pour les touristes dont une partie de
la visite inclus la propriété de Benetton. (3) Des
milliardaires étrangers comme George Soros et Sylvester
Stallone ont aussi acheté des terres en Patagonie pour des
millions de dollars. (4) Suivant la tradition, la communauté Mapuche
organise leur vie sociale et politique d’une façon
décentralisée et participatif. (5) Ils se considèrent
comme parti de la nature, plutôt que propriétaire
de la terre. (6)
Le "Mapuche - Tehuelche groupe pour les droits de l’homme" défend
le fait qu’effectivement, le Général Roca continue
aujourd’hui, sa "campagne du Désert". En
1978, Le Général Roca dirige sa croisade de nettoyage
ethnique, pour débarrasser la Patagonie des Indiens dans
sa quête pour une "Souveraineté Nationale".
Sous ses ordres, des milliers d’indigènes ont été exterminés
et dépossédés de leurs terres. Les soldats étaient
récompenser par chaque paire de testicule qu’ils rapportaient
de leur "chasse aux Indiens". (7) Les Anglais donnaient
1 livre sterling pour chaque tête rapportée. (8) Les
enfants étaient enlevés á leurs parents pour être
adopté á Buenos Aires. Le croisement a beaucoup de
ressemblance avec les générations volées d’Australie.
Le Général Roca a personnellement saisi 30 000 hectares
de terres appartenant aux indigènes. (9)
Même au plus au sud, á la "fin de la terre",
maintenant appelé "Tierra del fuego", le peuple
Selk’nam n’a pas été épargné du
massacre. Quelques années après la campagne du Général
Roca, un bateau Anglais a débarqué afin de chercher
de l’or. Un peloton d’exécution a abattu une
communauté entière du peuple Selk’nam, "juste
au cas ou ils deviendraient agressifs au contact des envahisseurs".
(10) La population Selk’nam vit dans un système d’autonomie
dans une communauté très soudée chassant le "guanacos" (genre
de lama) et vivant avec la nature dans une tradition nomade. (11)
Le dernier représentant du peuple Selk’nam est décédé en
1999. Virginia Choinquitel a vécu dans la pauvreté de
la banlieue de Buenos Aires, la dernière représentante
de son peuple qui, depuis l’arrivé des premiers envahisseurs,
a été systématiquement massacré, empoisonné et
expulsé de leur terre native.
Aujourd’hui, il y a environ 500 000 indigènes en
Argentine, incluant les Wichis, Tobas, Kollas, Teheulches, Diaguitas,
Pillagas, Diaguitas, Pilagas, Cholotes, Chulupis, Cirriguanos,
Guarani, Mapuche et Mocovies . (12) La nationalité argentine
a été attribuée á ces groupes, sans
se soucier que souvent leur appartenance ethnique traverse les
frontières. Le groupe de music Mapuche du Chili "Kimkache",
ont conduit leur premier tour "international" de l’Argentine á leurs
frères Mapuche de l’autre cote des Andes.
En Argentine, le "jour de la race" est toujours célébré le
12 octobre. C’est ce jour là que, 500 ans plus tôt
en 1492, Christophe Colon a débarqué en Amérique
pour la première fois en proclamant d’apporter race
et civilisation á ce "nouveau monde". Aujourd’hui,
cela signifie, la fin de la race et civilisation pour les habitants
indigènes du continent. En juste 150 ans ils ont presque
tous été exterminés ; D’environ 70 millions
quand les colons sont arrivés á un peu moins de 3
millions et demi aujourd’hui. (13) Depuis la conquête á aujourd’hui,
les indigènes ont été et sont toujours, marginalisés
et persécutés par la doctrine économique.
Avec plus d’un demi-million de la population d’Argentine
vivant en dessous du seuil de pauvreté, les indigènes
sont les exploités des exploités. L’expulsion
des indigènes de leur terre continue : habituellement a
Buenos Aires, est installés une entreprise représentant
une entreprise étrangère qui organise la procédure
; Ils s’entretiennent avec les politiciens locaux, les politiciens
locaux avec les juges, les juges avec la police et les indigènes
sont expulsés. (14) Leurs agissements illégaux sont
dans la limite de la loi et continus d’être considérés
légitimes.
Le groupe pour le droit des indigènes ; Cháguar,
est outragé que les enfants continuent d’apprendre á l’école
que le Général Roca est un héro. Ils ont ressemant
publie un livre appelé "Nous te racontons notre vie" écrit
par des enfants indigènes de la région de Salta afin
de faire connaître la réalité au reste de l’Argentine.
(15) Dans un pays composé essentiellement d’immigrés
européens, le peu d’indigène est trop souvent
en corrélation avec les préjudices raciaux. La supériorité européenne
persiste á créer une division entre "nous" blanc,
civilise et "eux" noir, non civilise. Hank Wangford amplifie
cela dans un article publié dans le journal "libéral" anglais
Guardian, oú il décrit le peuple des montagnes près
de Salsa comme " tamia " se referant á leur apparence
quand ils mâchent des feuilles de coca. (16)Dans un récent
supplément du dimanche du journal Clarin, les indigènes
de Humahuaca près de Salsa sont décrit comme "un
héritage oublié… Peuple qui paraît être
tombé de l’histoire…(ici) vit en Argentine et
apparaissent comme venant d’une autre époque".
(17) Les indigènes sont également racontés
de façon romantique et exotique pour les touristes, leurs
divertissements et leurs talents artistiques proclamés comme
objet pittoresque ou comme "histoire vivante", plus une
partie des indiens arriérés de Bolivie que des blancs
de l’Argentine moderne, marginalisés ou exploités
pour des bénéfices économiques.
L’idéologie ou racisme utilisé pour justifier
de l’exploitation des habitants natifs de l’Amérique
latine durant la période de colonisation espagnol, continu
aujourd’hui, peut être plus affinée et plus
discrète qu’à l’époque des colons,
mais très efficace et tout aussi cruelle. Très ancrés
dans la philosophie européenne, se trouve le racisme, qui
souligne les pensés européennes. Voltaire proclamait
que l’Amérique était habitée par des
Indiens fainéants et stupides. Bacon, De Maistre, Montesquieu,
Hume et Bodin affirmaient que les Indiens sont des Humains dégradés.
Hegel souligne leurs incapacités physiques et spirituelles.
(18) Le progrès de la psychologie, du développement
et de la civilisation persiste. L’Europe "civilisée",
maintenant avec les USA, continue de justifier l’injustifiable
au nom de Dieu, droit de l’homme et progrès, et maintien
un racisme mondial tellement naturel qu’il est presque inconscient.
Aujourd’hui, les multinationales continuent leur mission
coloniale. Après que la communauté de Monica est
réclamée leur terre á l’entreprise Seabord
en septembre, ils ont été violemment expulsés
par la police armée, L’éviction a été personnellement
demandée par Seabord, outragé que les Ava Guarani
occupe leur "propriété privée".
70 Ava Guarani ont été emprisonnés, incluant
une femme enceinte, et finalement relâchés et accusés
d’usurpation. Dans un dernier effort pour la justice, en
décembre, 21 membres font 1500 Km de marche en auto stop
de Salta á Buenos Aires pour rencontrer le Président
Kirchner. A leur retour, ils sont retournés sur leurs terres
et ont été re-expulsés. Ils se battent toujours
pour sauver 5000 hectares de leur terres ancestrales. (19)
1. Reclamo indígena. La Vaca Dignidad a Pie. 10 Décembre
2003. www.lavaca.org
2. E-mail Alerta Salta.
3. Hacher, S & Bartolone, P. Mapuche Lands in Patagonia taken
over by Benetton wool farms. 25 Novembre 2003. www.corpwatch.org
4. Tierra de alguien. 30 Avril 2003. Guía del Mundo. Affiliated
to Instituto del Tercer Mundo, Uruguay.
5. Pueblo Mapuche. 20 Novembre 2003. www.derechosindigenas.org
6. Los Mapuches. El pueblo que vuelve. 17 Novembre 2003. Entrevista
con Pablo Garcia. www.lavaca.org
7. Galeano, E. Las Venas Abierta de América Latina. Catálogos.
Argentina. 2001. p.74.
8. Bayer, O. La Patagonia Rebelde. Planeta. Argentina. 2002. P.260
9. Bayer, O. La República Cartonera. Pagina 12. 17 Enero
2004.
10. Comunidad del Pueblo Selk’nam “Rafaela Ishton”.
El Pueblo Selk’nam protagonizando su destino. 17 Julio 2000.
11. Piana, E & Orquera, L. Onas o Selknan. Secrétaria
del Turismo de Tierra del Fuego.
12. Camps, S. En el país hay 500 000 indígenas. Clarín.
3 Juin 1999.
13. Galeano, E. Las venas abiertas de América Latina. Catálogos.
Argentina. 2001. p.59.
14. Bayer, O. Republica Cartonera. Pagina 12. 17 Enero 2004.
15. Abad, M.F. Narraciones de niños aborígenes salteños:
Así somos, así sentimos. Revista Nexo. 23 Novembre
2003. ( our translation “Te contamos de nosotros”)
16. Wangford, H. A Fistful of Pesos. The Guardian. 29 Novembre
2003.
17. Artusa, M. Donde habita el silencio. Clarín VIVA supplement.
Dimanche 20 Juillet 2003.
18. Galeano, E. Las Venas Abiertas de América Latina. Catálogos.
Argentina .2001. p.63
19. Alerta Salta.
Source: ZNet | A Community of People Committed to Social Change
Traduit par Sabine
Haut de page
|